J'ai un parcours plutôt atypique. Après un BAC S, je voulais faire de courtes études pour avoir un métier qui me permettrait de pratiquer ma passion, à savoir l'équitation, pendant mon temps libre.

J'ai commencé par un DUT Génie Chimique, mais le côté industriel/laborantin ne me convenait pas, il me fallait un métier non pas au contact de substances et produits, mais auprès d'êtres vivants. Et une envie lointaine, venue de mon enfance, est réapparue : devenir orthoptiste. Entre l'ophtalmologue qui me collait des lunettes, l'orthodontiste qui me fixait des bagues, et l'orthopédiste qui m'imposait un corset... l'orthoptiste est le seul dont j'ai gardé un bon souvenir, avec ses méthodes douces.

J'ai alors tenté et réussi le concours d'entrée à la formation d'orthoptie, domaine qui avait l'air de coller parfaitement à mes envies, rééduquer, accompagner, aider le corps à se corriger lui-même sans artifice. Mais voilà la formation dans le milieu hospitalier est bien loin de ressembler au cabinet confortable de ma jeunesse... les emplois du temps surchargés (40 patients en une matinée!), les urgences ophtalmiques (une fourchette dans un oeil, quoi de plus normal?), et les chirurgiens constipés ont eu raison de moi.

Et l'ostéopathie alors? Oui, mais pour les animaux, ces années à Lyon - HEH m'ont étouffée, j'ai besoin d'air, de campagne et de verdure. Si quelqu'un m'avait dit il y a quinze ans que je partirais pour la Bretagne, je lui aurais ri au nez, mais voilà, après plusieurs mois de recherches, c'est l'Ecole d'Ostéopathie Animale de Rennes qui m'a convaincue. La pluie et le froid, même au mois de Juin (contre un coup de soleil en mars, cherchez l'erreur) n'entameront pas ma détermination, les cours s'enchaînent et les examens ne se ressemblent pas, les années se succèdent et le mémoire occupe mes soirées, pour enfin parvenir au diplôme tant convoité d'ostéopathe animalier!